LES INDIVIDUS SONT DES ÊTRES VISUELS

© naturepl.com / Mark Carwardine / WWF

Dans la mission menée par le WWF pour créer un monde où les humains et la nature prospèrent ensemble, les images, fixes ou animées, tiennent une place fondamentale dans les moyens choisis pour communiquer et toucher les individus.

© James Morgan / WWF-US

Fortes et saisissantes, les images et les vidéos constituent un puissant outil pour briser l’indifférence et susciter une réaction émotionnelle au sein des publics, en les amenant à réfléchir plus profondément aux enjeux affectant notre planète et en les incitant à passer à l’action.

Dans le même temps, nous avons pour responsabilité de respecter et de protéger celles et ceux qui nous transmettent leurs images et histoires pour nos communications, que ce soit en qualité de sujets ou de créateurs d’images.

Les présentes lignes directrices en matière d’imagerie vous permettent de faire preuve à la fois d’efficacité et de responsabilité dans :

  • Le processus de tournage et de photographie (rassemblement ou création d’images)
  • La sélection et l’utilisation d’images et de vidéos pour les communications du WWF.

THE HIVE

Le premier répertoire d’actifs visuels du WWF est The HIVE, notre banque interne d’images et de vidéos destinée à soutenir notre mission et notre action.

Vous pouvez également utiliser des images provenant d’autres sources, du moment que vous avez acquis les droits d’usage voulus auprès des détenteurs de droits d’auteur. Nous vous encourageons toutefois à privilégier les ressources de The HIVE, qui met à disposition plusieurs milliers d’images issues de l’ensemble du réseau, utilisables sans frais supplémententaires et soumises à des conditions d’utilisation types qui clarifient les restrictions de droits.

Nous invitons par ailleurs les membres des équipes du WWF à téléverser sur The HIVE les images dont vous faites l’acquisition afin que ces ressources visuelles soient stockées en toute sécurité et partagées avec le réseau.

Pour transmettre une image ou une vidéo, ou encore obtenir des conseils sur les questions liées à l’imagerie, contactez l’administrateur global de The HIVE à l’adresse hivegadmin@wwfint.org.

PRINCIPES GÉNÉRAUX EN MATIÈRE D’IMAGERIE


© James Morgan / WWF-US
© Karine Aigner/WWF-US

ORIGINALITÉ ET OPTIMISME

Ce dont nous avons besoin, ce sont d’images frappantes capables d’attirer l’attention des gens sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Les questions traitées étant le plus souvent très sérieuses, il sera parfois nécessaire de recourir à des images particulièrement percutantes, tout en prenant systématiquement soin d’en user avec stratégie et doigté.
Pour autant, chaque fois que possible, il nous revient d’employer des images optimistes illustrant avec réalisme un avenir meilleur et prometteur. Nous qui faisons partie du WWF, nous sommes témoins de multiples histoires positives qui sont autant de signes d’espoir dans l’avenir de notre planète. Dans un monde empreint de pessimisme, le choix de l’optimisme constitue une approche différente que nous pouvons faire nôtre. Nous souhaitons que les gens se sentent inspirés, et non impuissants, lorsqu’ils prennent connaissance de nos contenus.

UNE MISE EN RÉCIT INNOVANTE ET CONVAINCANTE

Combien de fois avez-vous vu la photo d’un ours polaire sur une banquise en pleine fonte illustrer un article sur le changement climatique ?
Si ce genre d’images stéréotypées forme parfois un raccourci efficace pour certains problèmes ancrés dans la conscience collective, ils présentent cependant le risque de simplifier le problème en question ou de désensibiliser les publics à des questions qui devraient pourtant les préoccuper fortement.
Pour cela, essayez de trouver des moyens inédits et surprenants d’attirer l’attention des gens en faisant appel à l’imagerie.
Recherchez des images qui racontent une histoire et démontrent un impact. Les images accompagnées d’un texte (qu’il s’agisse d’une courte légende, d’un photoreportage complet ou d’une narration vidéo) peuvent également avoir un puissant effet. De manière générale, les histoires constituent un excellent moyen d’intéresser les gens à ce que nous faisons, mais elles ne révèlent toute leur efficacité que lorsque de belles images et des mots bien choisis (décrivant les qui, quoi, où, quand et comment des images) se trouvent associés.
En entraînant le lecteur ou téléspectateur dans un récit, nous faisons naître un lien émotionnel plus profond qui le rend davantage enclin à réagir.

SOYEZ FIDÈLES AU TRAVAIL QUE NOUS FAISONS

À l’heure actuelle, le WWF s’adresse à une grande variété d’acteurs (gouvernements, entreprises, communautés locales, médias, particuliers) du monde entier pour impulser un changement sur des problématiques touchant aussi bien les humains que la nature.
Malgré cela, les études montrent que nous sommes à tort perçus comme un organisme de protection de la vie sauvage.
Même si nous devons continuer à utiliser des images d’espèces sauvages au besoin, il nous faut éviter d’y recourir par défaut pour donner une illustration générique de notre action. Notre mission consistant à faire prospérer côte à côte les humains et la nature, nos images et nos histoires se doivent de refléter pleinement cette réalité.

LOCALISATION

Les images doivent être adaptées au public local, et donc sélectionnées en gardant à l’esprit les sensibilités culturelles. Il est en outre parfois avantageux d’employer des images propres à un lieu donné à la place d’images génériques : en effet, les problèmes de conservation ont beau souvent dépasser les frontières géographiques, ils ne sont pas perçus de la même manière à différents endroits. Là où une image dépourvue de pertinence pour le contexte local risque d’aliéner le public, une autre présentant des individus et des lieux de la région concernée peut au contraire faire comprendre aux publics que la nature est l’affaire de chacun et ne concerne pas seulement un « eux » aussi vague qu’éloigné.
© WWF / Simon Rawles
© WWF / Simon Rawles

AUTHENTICITÉ

Pour maintenir la crédibilité du WWF, nos images doivent présenter des situations et des événements bien réels. Elles ne doivent en aucune façon être trafiquées ou manipulées numériquement dans la mesure du possible. S’il est nécessaire d’utiliser une image modifiée numériquement, la raison doit être clairement indiquée dans sa description.

Faire preuve d’authenticité suppose aussi que nous évitions les images mises en scène ou trop bien préparées. Des études menées par Climate Visuals révèlent que les groupes de discussion favorisent les images authentiques montrant de vraies personnes aux photographies mises en scène, qu’ils jugent artificielles, voire manipulatrices.

Bien que la touche professionnelle manque parfois aux photos prises sur le terrain par le personnel du WWF ou au moyen de pièges photographiques, ces dernières peuvent en revanche apporter une pointe d’authenticité si elles sont judicieusement employées.

En la matière, la clé de la réussite consiste à faire en sorte que ces images soient toujours accompagnées d’une légende qui en précise le contenu et indique l’endroit où la photo a été prise. Une image comme celle visible ci-contre risque par exemple de ne pas convenir en première de couverture ou dans un dépliant comportant des photos grand format, mais peut se justifier parfaitement dans une publication ou sur une page web.

UNE COMMUNICATION NARRATIVE PUISSANTE PAR L’IMAGE

© James Morgan / WWF-US

INDIVIDUS

Les individus sont au cœur de tout le travail que nous accomplissons. C’est le cas de la collaboration menée avec les entreprises et les gouvernements, qui par leurs puissants leviers d’influence, peuvent catalyser d’importants changements. Mais c’est aussi et surtout le cas de l’action conduite avec celles et ceux qui habitent au plus près de ressources naturelles vitales pour l’humanité : les peuples autochtones et les communautés locales, fréquemment classés parmi les groupes les plus vulnérables de la société.
Or trop souvent, les organisations de conservation, et notamment le WWF, ont tendance à privilégier les espèces sauvages aux individus lorsqu’ils représentent visuellement les problèmes touchant notre planète.
Parmi les photos d’individus préférées pour illustrer les histoires de conservation les plus importantes, on peut citer celles des communautés directement affectées par les problèmes environnementaux et / ou contribuant à impulser un changement positif ; les membres du personnel du WWF présents sur le terrain ; les représentants de la sphère politique ou du monde des affaires assistant à une conférence ou réunion de haut niveau consacrée à l’examen de politiques environnementales ; et les personnes vivant dans un environnement urbain.
Lorsque vous faites figurer des individus sur une image, veillez à présenter de manière respectueuse la ou les personnes ou communautés en question, à tenir compte des sensibilités culturelles, et à éviter les stéréotypes (p. ex., membres d’une communauté autochtone photographiés dans un costume traditionnel qu’ils n’utilisent pas au quotidien, ou emploi d’images de villageois en milieu rural pour faire le lien avec des problèmes touchant à la pauvreté, comme les pénuries d’eau potable).
Efforcez-vous de sélectionner des images représentant la diversité dans un contexte local, plutôt que celles faisant uniquement apparaître les membres des groupes dominants ou les plus visibles.
Dans la mesure du possible, accompagnez les images d’individus de légendes précisant leur contexte, afin d’amener les publics à se sentir plus proche des personnes concernées.

ESPÈCES

La faune et la flore sauvages de notre planète sont en crise : preuve en est, non seulement, en moyenne, leurs populations ont décliné de plus de la moitié depuis 1970, mais les espèces disparaissent à un rythme alarmant. La prévention de la perte de biodiversité formant un volet essentiel de la mission du WWF, il est logique que bon nombre de nos images portent sur les espèces dont les populations sont menacées.

Si les photos en gros plan ont l’avantage de révéler toute la beauté d’une espèce, nous encourageons néanmoins, si possible, la représentation de groupes d’animaux : cette démarche permet en effet d’insister sur le fait que notre mission consiste à nous préoccuper, non d’un animal en particulier, mais de la nature dans son ensemble. Si vous montrez des animaux solitaires, assurez-vous que tout a été fait pour établir un lien entre l’animal représenté et le constat général de la perte de nature.

Bien que la touche professionnelle leur manque, les images prises par les pièges photographiques conviennent généralement bien, dans la mesure où elles présentent authentiquement les animaux dans leur environnement naturel. (Voir la section consacrée à l’authenticité de l’imagerie.)

Soyez vigilant lorsque vous employez des images montrant des animaux captifs. Par souci d’authenticité, les images d’espèces sauvages évoluant dans leur milieu naturel sont toujours préférables. Si l’absence d’images de la vie sauvage rend leur utilisation inévitable, pensez toujours à les légender de bonne foi en indiquant aux publics qu’il s’agit d’animaux en captivité.

© Angela Carpinacci Francesco Lupi / WWF-Italy
© Martin Harvey / WWF

PAYSAGES TERRESTRES ET MARINS ET ESPACES URBAINS

© WWF / Vincent Kneefel

Les images de lieux tels que les fleuves, les forêts ou les villes favorisent la contextualisation des problèmes de conservation.

Les photos aériennes, notamment celles prises par drone, peuvent être tout particulièrement utiles pour illustrer l’impact physique à grande échelle des activités humaines, comme l’exploitation forestière ou la pollution, sur les environnements naturels. Sachez toutefois que l’utilisation de drones peut être soumise à des restrictions légales à certains endroits.

Dans la mesure du possible, utilisez des images de lieux reconnaissables en les accompagnant d’un message de conservation clair, plutôt que des images génériques (par exemple, les arbres d’une forêt pouvant être située dans n’importe quelle région du globe). Vous maximiserez ainsi l’impact visuel et l’engagement.

© Antonio Busiello / WWF-US

LOGO WWF ET MENTIONS DE DROITS D’AUTEUR


© Jürgen Freund / WWF
Il n’est généralement pas obligatoire d’intégrer le logo WWF à chaque image ; le plus souvent, il apparaît d’ailleurs préférable de ne pas ajouter le logo de la marque en filigrane à une image, au risque de détourner l’attention du lecteur de son objet principal. Toute utilisation du logo est conditionnée au respect des lignes directrices de la marque.
En outre, il est nécessaire d’accompagner chaque image d’une mention de droit d’auteur. Le format du crédit photo ou vidéo doit être le suivant : « © [Titulaire des droits d’auteur] / WWF-[Pays du bureau] » (par exemple : © Greg Armfield / WWF-UK).
Tous les crédits doivent figurer en police Arial sans effets spéciaux (p. ex., ombre portée ou éclat lumineux) et être clairement lisibles (p. ex., pour une image de 1000 px en longueur, la taille de police du crédit doit être d’au moins 15 pt). Pour assurer la lisibilité, les crédits doivent apparaître en noir si l’arrière-plan sur lequel ils sont inscrits est de couleur à prédominance claire, et en blanc si l’arrière-plan est de couleur à prédominance foncée.
Pour ce qui est des photos, le crédit doit être intégré à l’image elle-même, ou à défaut, placé au-dessous ou à côté de celle-ci. S’agissant des vidéos, le crédit doit apparaître soit pendant que l’enregistrement vidéo est diffusé, soit dans les crédits finaux.

D’autres lignes directrices seront prochainement publiées sur The HIVE : elles porteront, entre autres, sur l’imagerie des emballages, les aspects juridiques, les images sensibles, et les réseaux sociaux.